"On ne réussit pas ou on n'échoue pas sa vie, on ne peut que la vivre !" J'ai entendu cette citation dans le podcast Métamorphose cette semaine, ça a vibré en moi... et j'ai souri.
Bienvenue dans ma réflexion sur la signification de "vivre pleinement". Ensemble, nous allons explorer les enseignements inspirants que mon Profil 3 de l'Ennéagramme m'invite à faire. Je t'invite à plonger dans ma quête de réussite personnelle, d'authenticité, et de joie en cette année 2024. À travers des expériences personnelles et des moments de prise de conscience, nous pourrons remettre en question ensemble les notions traditionnelles de réussite pour embrasser une vie pleine de significations authentiques et de paillettes de joie.
En tant que profil 3 de l'ennéagramme (un système de classification de la personnalité qui explore neuf types de caractère avec des motivations spécifiques), c'est tellement amusant de confirmer encore mon évolution personnelle. Cette citation est venue me valider encore une fois que je suis arrivée à me détacher de mes peurs fondamentales et de mes constructions inconscientes pour ramener de la simplicité et de l'équilibre dans mes mécanismes et dans la définition de ce que veut dire : réussir sa vie.
Ah, le Profil 3, le maestro de la réussite et le magicien des apparences ! Sa peur fondamentale : l'échec. Pendant très longtemps, j'avais installé un des boucliers anti-échec : il n'existe pas !
C'était comme si ma valeur dependait de leur regard, dans la reconnaissance que je pensais trouver chez eux. Ironiquement, j'ai passé une bonne partie de ma vie à vivre le rejet de cette famille que je voulais tant impressionner, dont j'attendais la reconnaissance, la légitimité d'être et de vivre. C'est presque drôle, n'est-ce pas ? J'ai tellement voulu être validée par mon groupe de référence, que je n'avais pas vu que pour être moi, et être plus authentique, c'est en dehors de ce cercle restreint que je devais aller au lieu d'absolument vouloir y entrer.
Résumons la construction de ce profil : la croyance que le monde récompense l'action plus que l'être, que l'amour dépend de la performance (elle-même définie par le groupe de référence choisi). Ma stratégie d'adaptation : exceller, m'adapter, montrer une image irréprochable dans leur critère de réussite. Le tout, parce que j'ai cru que la reconnaissance dépendait de mes actions, de mon faire. La vie devient une course effrénée vers les objectifs, souvent au détriment de mes sentiments profonds.
Le piège, c'est de penser que l'efficacité garantit le succès, la reconnaissance, et l'amour. Alors, je joue mon rôle, contorsionne la réalité de mes émotions et de ma vie pour la faire rentrer dans les cases, quitte à me faire souffrir ou me sacrifier, et je projette cette image de "tout va bien" pour atteindre mes objectifs. Mais voilà le paradoxe : le succès extérieur ne remplit pas le vide intérieur.
Voila pourquoi dans qui je suis, cette citation est venue vibrer en moi et m'emmène à partager avec toi un ensemble de réflexions sur ma vision de la vie en cette fin d'année 2023.
Arrêt maladie à nouveau, évènements de vie imprévisibles et inattendus, obligations personnelles qui entraînent des changements de plan professionnel... Bref cette année, je me suis entendue plusieurs fois dire : Ok là de suite, il n'y a pas assez d'argent, mais il va se passer quoi de grave ? RIEN ! On ne va pas venir me tuer, on ne va pas venir me prendre ce que je n'ai pas...
Alors tout va bien ! L'argent va arriver demain (oui car ça ne marche que s'il y a cette réflexion, si je reste à rien foutre sur mon canapé demain il n'y aura toujours pas d'argent lol). Je me rappelle avoir dit cette phrase à une amie qui m'a répondu : "Je vais avoir des pénalités sur mon compte, banane !!!" (la banane c'est moi lol)
OK mais vraiment est-ce que c'est la fin de tout d'avoir des pénalités ??? Genre ça va changer le cours de ta vie ? Tu vas mourir à cause de ça ?? Ok ça fait chier, mais en vrai, ce n'est pas grave !
Hier encore, je parlais avec mon amoureux de cette différence entre argent et temps... Il me disait qu'il aimerait pouvoir nous offrir plus d'activités, de loisirs... Et je lui ai répondu que tant qu'il ne fait rien pour simplement profiter et partager le temps ensemble sous prétexte qu'il attend le moment d'avoir l'argent pour le faire, il jette des minutes de vie à la poubelle qu'il ne pourra pas racheter quand il aura l'argent pour payer des activités. Ok, l'argent c'est cool et on aime bien cela, on va pas se mentir, mais ce que j'aime encore plus que l'argent, c'est la vie, le temps partagé avec les gens que j'aime... Et ça, je n'ai pas besoin d'argent pour l'avoir.
Prendre conscience du "plus jamais", c'est plonger au cœur de l'obscurité qui accompagne le deuil et la mort. J'ai saisi cette profondeur, cette réalité. Et cette prise de conscience m'entraîne à vouloir la simplicité, à lâcher prise, à réévaluer constamment ce qui compte vraiment dans ma vie.
Quand tu es boudeur envers quelqu'un que tu aimes, réalises-tu que le "plus jamais" peut s'installer dans une heure ? Quand tu remets à demain l'amour, le partage, les mots que tu veux dire, as-tu conscience que demain pourrait ne jamais venir ? Reportes-tu à demain le repos, l'appel à cette amie, la réalisation de tes rêves, simplement être toi-même, sans comprendre que le "plus jamais" peut frapper sans prévenir ?
Alors oui, je l'admets, cette prise de conscience me pousse à une urgence de vivre ! Peu m'importe la réussite ou l'échec, je saute simplement à pieds joints dans la vie. Oser être et faire lorsque ça vibre en moi. Que ça plaise ou que ça dérange, que l'on me suive ou non, que l'on valide ou pas, j'y vais.
J'aime, je dis, je fais, j'agis... Je n'attends pas, je plonge dans ma vie. C'est tellement bon de vivre simplement !
Dans le discours new-age du développement personnel, on entend souvent que quand on vit quelque chose, on doit aller chercher le sens de pourquoi on le vit pour sortir de la situation, qu'il faut aller comprendre pourquoi, comment ... Et que tout ce que l'on vit est forcement pour recevoir un message, une leçon... Genre comme si toute la galaxie avait conspiré pour que tout ce qui se passe soit à ton service d'évolution.
La pluie qui tombe le jour de ta fête d'anniversaire, le café que tu as renversé qui fait une flaque en forme d'étoile, la panne du bus qui te fait arriver en retard à ton rdv, la maladie de ta grand mère, les pleurs de ton petit dernier... tout est orchestré pour ton bénéfice spirituel.
Ça fait quand même très géocentré, tu ne trouves pas ? Comme si l'ensemble de l'univers était en mode service client, prêt à nous livrer des leçons à la demande.
Dans une situation que j'ai vécu cet été, j'ai essayé de comprendre et de chercher le sens... Et c'était tellement violent dans mon corps et mon coeur que mon mental ne pouvait que gérer l'urgence, impossible pour lui d'analyser, je pouvais juste vivre ce qui était là, sans le contrôler, sans en saisir l'essence, ni le pourquoi, ni le comment...
Là où je vais nuancer le discours new-age, c'est que j'ai vécu l'expérience... juste profondément, intensément vécu ! Et ensuite, j'ai compris et j'ai mis du sens. Mon mental ne pouvait pas suivre, car l'urgence était de vivre, pas d'analyser.
Ma nuance par rapport au discours new-age, c'est que j'ai d'abord vécu l'expérience, profondément et intensément et c'est seulement ensuite, avec du recul, que j'ai compris et donné un sens à ce qui s'était passé.
Vouloir saisir le sens à tout instant, c'est un peu comme interrompre le peintre à chaque coup de pinceau pour lui demander où il va avec sa toile. C'est une fois la peinture sèche, quand on prend du recul, qu'on peut vraiment apprécier et comprendre l'ensemble.
Se donner la paix et simplement vivre, parfois, c'est la plus grande leçon.
Pour rappel, en janvier, j'avais posé l'intention que cette année je voulais travailler dans mon développement personnel sur la joie (je vais certainement faire un article plus tard sur cette thématique).. J'avais imaginé pleins d'hypothèses... Mais autant vous dire que je ris de moi 11 mois après. Mon imagination est très très grande mais la vie est bien plus surprenante que ce que je peux imaginer !
Mon ADN est tissé de cette énergie, j'ai compris que je peux aussi danser avec la simplicité, me lover dans la douceur. Ma joie, c'est un cocktail merveilleux d'intensité et de légèreté.
Peut-être que ça semble un peu contradictoire avec la citation qui m'inspire pour cet article, mais je suis là pour assumer mes contradictions ! Et si, juste imagine un instant, on vivait dans un monde où notre réussite se mesurait en paillettes de joie récoltées au fil de notre vie...
Chaque expérience positive, chaque sourire partagé, chaque instant de contentement ajoute une petite paillette étincelante à notre existence. Ces paillettes symbolisent la richesse des moments joyeux que l'on accumule au fil du temps, dans chaque moment de vie, même dans les plus grand chaos. Je me rappelle avec Lilou (ma fille) qu'on s'est dit cet été qu'on a beaucoup pleuré mais qu'est-ce qu'on a rit aussi !
Comme si chaque sourire, chaque petite joie avait une saveur intense et profonde... chaque geste d'amour et de tendresse, chaque petite présence, chaque petite réussite, chaque tout petit bonheur a une valeur immense.
Mon intensité m'emmène souvent au grand et au gros... au toujours plus, et pourtant encore une fois, j'ai compris que ma joie se trouve surtout dans le câlin de mon amoureux le dimanche matin quand on a le temps d'être ensemble, dans le diner tout simple quand on est tous les 5, dans cette soirée improvisée avec mes amis, dans le sourire d'une femme que j'accompagne après la libération de ses émotions. L'intensité se pose dans chacune de mes respirations quand je saisis la joie que j'ai d'être en vie et libre.
Voila. Tout cela m'emmène à prendre la décision que pour 2024, je ne poserais aucune intention, aucune attente, aucun objectif personnel, je vais me laisser bercer par la vie, car la seule chose qui compte véritablement c'est de VIVRE.
En conclusion, je t'invite à réfléchir sur l'essence profonde de "vivre pleinement" que nous avons explorée ensemble. À travers les enseignements du Profil 3 de l'Ennéagramme, nous avons découvert les pièges de la recherche de reconnaissance extérieure et les richesses souvent négligées du temps, de l'amour, et de l'authenticité. En 2024, la décision audacieuse de ne pas poser d'intention, d'attente, ni d'objectif personnel, mais plutôt de se laisser bercer par la vie, est une invitation à vivre chaque moment avec urgence et gratitude. Ensemble, "vivre pleinement" n'est pas simplement une expression, c'est une invitation à une existence épanouissante, riche de paillettes de joie et de découvertes inattendues.